Petite philosophie des stages de survie
- L'appel des forêts
- 19 avr.
- 2 min de lecture
Les stages de survie et de bushcraft proposés par l'appel des forêts sont l'occasion d'acquérir des techniques spécifiques à la vie en milieu naturel. La liste complète est fastidieuse à établir tant les connaissances et compétences sur le sujet sont nombreuses. Il y a bien sûr la maîtrise du feu pour cuisiner et surtout prévenir l'hypothermie en cas de besoin, il y a également la connaissance fiable des plantes sauvages comestibles et la façon de les préparer sur le camp. La capacité à se faire un abri de fortune, à s'orienter avec cartes, boussole ou téléphone, à potabiliser l'eau, à traverser un cours d'eau ou à évoluer dans les arbres peut également être déterminante.
Au-delà de ces différentes techniques, quelques finalités se dessinent :
- se reconnecter à la nature
Connaître la complexité magique des écosystèmes, reconnaître le chant des oiseaux et les traces visibles laissées par les animaux forestiers, sentir l'odeur de l'humus, se laisser caresser par le vent tiède, se revigorer dans l'eau fraîche des étangs, repérer l'étoile polaire ou contempler le lever du soleil. Redevenir un cueilleur ancestral, remerciant le vivant pour tout ce qu'il nous offre. Découvrir que la survie peut-être une "sur vie", une vie supérieure qui nous reconnecte avec nous-même et tout ce qui nous entoure.
-vivre simplement
L'expérience de vie en forêt, c'est l'expérience de la vie simple et frugale. Marcher, dormir dehors, nager, grimper, cueillir, cuisiner simplement. Pas d'énergie fossile, pas de charge mentale, pas d'intelligence artificielle, pas d'objets connectés, pas de surconsommation et pourtant une expérience passionnante qui nous permet de redécouvrir nos vrais besoins.
-s'entraider
La meilleure façon de survivre dans un environnement difficile, c'est de faire confiance au groupe. Au fil du stage, le besoin de s'entraider dans les passages délicats, de bien communiquer ensemble, de se répartir les tâches et de participer au bien commun devient vite à la fois une évidence et une nécessité. Cette expérience de deux jours laisse souvent des traces dans nos cœurs. La force de cette tribu éphémère, c'est le lien humain.
Dans nos sociétés prédatrices, instables et angoissantes, la nature est déjà en soi un magnifique refuge, un sanctuaire pour maintenir ou retrouver notre équilibre physique et psychique.
Au-delà de cette première évidence, ces trois valeurs de reconnexion à la nature, de vie simple et d'entraide dont nous venons de parler pourraient bien constituer des perspectives d'avenir. Bien sûr, un stage de survie, c'est une façon radicale de les ressentir mais à la réflexion, cette petite philosophie constitue certainement une clé pour retrouver un monde de paix, de stabilité et d'harmonie avec le vivant qui nous entoure.
Se reconnecter à la nature, c'est observer, nommer, aimer et finalement protéger la vie sous toutes ses formes.
Vivre simplement, c'est accepter de se donner des limites dans notre quête matérielle et apprécier pleinement ce que nous possédons déjà.
Enfin, s'entraider, c'est rendre la vie collective plus fluide, plus authentique, plus épanouissante car c'est souvent par le lien humain que nous percevons le plus fortement le bonheur.

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